Palpitations et « COVID long « : que savons-nous ? (partie 1)
Palpitations et COVID long : une découverte récente
Les palpitations sont une cause de consultation assez fréquente de syndrome « post COVID ». Nous avons acquis beaucoup de connaissances sur la COVID-19 au cours de la dernière année. Et, le rythme de développement de thérapies et de vaccins très efficaces a été impressionnant. Cependant, à mesure de notre expérience avec la COVID-19, notre connaissance de ses séquelles à long terme augmente également.
Telle a été notre expérience dans le traitement des palpitations avec la dysautonomie post-COVID-19. En cardiologie et en électrophysiologie, le traitement de la dysautonomie, est aussi frustrant que complexe. Le « syndrome du COVID long » est un phénomène post COVID-19 décrivant une constellation de symptômes comprenant la fatigue, les palpitations, le brouillard mental, les troubles du comportement et du sommeil et une mauvaise tolérance à l’exercice.
Quelques chiffres.
Dans la plus grande étude de ce syndrome à ce jour, 76% des patients avaient symptômes persistants 6 mois après la maladie aiguë. Une tendance troublante du « COVID long » est la présence significative de dysautonomie avec de possibles palpitations.
Les patients concernés sont souvent plus jeune et en meilleure santé (20 et 30 ans) avec un mode de vie actif. Nous avons une répartition égale de patients hommes et femmes. Les patients de sexe masculin ont tendance à avoir une évolution plus sévère mais toujours bénigne. Généralement, les femmes plus âgées développent une présentation moins sévère mais significative.
Quelles sont les causes des palpitations en cas de « COVID long » ?
Pour expliquer les palpitations, les mécanismes suivants ont été proposés par différents experts. Mais la recherche est en cours et aucune preuve n’existe à ce jour. Ils ne s’excluent pas mutuellement et peuvent contribuer de différentes manières à la présentation et à l’évolution d’un patient. Deux mécanismes neurologiques ont été proposés, affectant à la fois les systèmes nerveux périphérique et central.
Dans le système nerveux périphérique autonome, la destruction de certains neurones peut précipiter une augmentation du tonus sur le cœur et entrainer de palpitations sous la forme de tachycardie.
Dans le système nerveux central, des dommages au tronc cérébral peuvent également enclencher une augmentation de tonus vers le cœur. Lorsque l’on considère les effets sur le système nerveux central, cela pourrait également expliquer l’anxiété et la dépression communément associées.
Les effets ci-dessus sur le système nerveux peuvent se produire par une attaque virale directe ou des phénomènes immunitaires.
Enfin, les changements de volume sanguin liés à l’anorexie, à la transpiration nocturne et à la fièvre dans la COVID-19 en plus de l’alitement prolongé pourraient probablement exacerber les symptômes.
Palpitations et « COVID long » : présentation clinique.
L’apparition de palpitations se produit souvent au cours de la dernière semaine de la maladie. Mais nous avons également vu l’apparition des symptômes se produire dans les 3 mois suivant la guérison.
Les symptômes courants rapportés sont de palpitations sous forme de fréquences cardiaques irrégulières avec des changements de position ou une activité minimes. Nous avons découvert que des patients qui menaient auparavant un mode de vie très actif trouvent ces symptômes très gênants et ont des difficultés à reprendre l’exercice.
Notre expérience peut être faussée par la démographie active de Paris. Dans certains cas, des douleurs thoraciques à l’effort et une hypertension associée (pression artérielle systolique pouvant atteindre 190 mmHg) peuvent être présentes.
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