Les Bradycardies
La bradycardie est définie par une fréquence cardiaque inférieure à 50 battements par minute. Il ne s’agit que d’un symptôme qui peut être isolé. Le plus souvent s’intègre dans une pathologie cardiovasculaire ou générale.
Le terme bradycardie ne préjuge pas de la cause du ralentissement du cœur. Il faudra en rechercher la cause pour adapter au mieux le traitement en cas de besoin.
On peut distinguer essentiellement trois types principaux de bradycardie.
On les rencontre par exemple chez les sportifs. De la même manière, lorsque nous sommes au repos, le coeur se ralentit. Il ne s’agit que d’une réponse normale à l’entrainement intensif. De même, les bradycardies survenant dans les malaises vagaux sont liées à une réponse nerveuse mais sans anomalies spécifiques du cœur lui même.
Au premier plan : les causes médicamenteuses. En effet, bon nombre de médicaments (en particulier cardiaques) ont pour effet de pouvoir ralentir le cœur et sont même parfois prescrits dans ce but (afin d’éviter des accélérations cardiaques anormales). Ces médicaments doivent être prescrits par votre médecin. Il connaît leurs effets et organisera une surveillance rythmique si elle est nécessaire.
Enfin, d’autres causes iatrogènes non médicamenteuses comme l’hyperkaliémie (augmentation anormale du taux de potassium dans le sang) peuvent favoriser des bradycardies.
Elles sons liées à une défaillance du circuit électrique du cœur.
Bradycardie par bloc auriculo-ventriculaire
Dans celles-ci on distingue essentiellement :
Ces bradycardies rythmiques pures peuvent, là encore, être liées à différents facteurs :
Ces causes rythmiques pures sont les plus graves et peuvent être à l’origine d’arrêt cardiaque.
Parfois, la bradycardie peut être sans symptôme et découverte de façon fortuite. Quand les symptômes sont présents, ils sont en général d’autant plus graves que la bradycardie est sévère. Les premiers signes sont une fatigue ou un ralentissement psychique ou moteur.
En revanche, lorsque la bradycardie s’associe à des pauses cardiaques elle peut être responsable de vertiges, voire de malaises avec perte de connaissance (syncopes). Quand elle s’associe à un défaut d’accélération du cœur à l’effort (insuffisance chronotrope), elle peut entrainer un essoufflement (dyspnée).
L’électrocardiogramme (ECG) est un examen simple. Il est réalisé en consultation et peut permettre de déterminer la cause de la bradycardie. Parfois, il oriente seulement vers une cause potentielle. Le Holter ECG des 24 heures est réalisé en ambulatoire. Il permet un enregistrement du rythme cardiaque pendant 24 heures consécutives. Il est particulièrement utile dans les cas de bradycardies non permanentes (dites paroxystiques).
L’exploration électrophysiologique endocavitaire (ou enregistrement du faisceau de His) est un examen réalisé couramment. Il peut être indiqué dans les bradycardies symptomatiques et suspectes d’une origine rythmique pure.
Elle nécessite une courte hospitalisation ambulatoire ou classique. Elle consiste en réaliser une ponction veineuse au pli de l’aine pour remonter des sondes au niveau de cœur. Par la suite, on positionne ces sondes dans le coeur afin de permettre une exploration très précise du circuit électrique cardiaque.
En cas de doute persistant, il peut être proposé un Holter implantable (Abbot, Medtronic ou autre).
Il est d’autant plus urgent à mettre en place que la bradycardie est symptomatique. Il passe avant tout par le traitement de la cause quand elle existe.
En cas de bradycardie symptomatique sans cause réversible, l’indication d’un stimulateur cardiaque (Pacemaker) pourra être posée. En général implanté pendant une courte hospitalisation, l’opération dure environ 30 minutes et est réalisée sous anesthésie locale et sédation. Une fois implanté, le pacemaker empêche tout risque de récidive de bradycardie.
La durée de vie du matériel est de 8 à 10 ans avec nécessité d’un contrôle annuel en consultation.