La Télécardiologie
Le monitorage des pacemakers et des défibrillateurs permet au cardiologue de récupérer un ensemble de données concernant les stimulateurs cardiaques. Cela équivaut à une sorte de consultation virtuelle. La seule différence est que le médecin ne peut modifier les paramètres des prothèses à distance.
Toutes les marques (Medtronic, Biotronik, Abbott, Boston Scientific et Microport) sont compatibles désormais avec la télécardiologie.
Cette télésurveillance s’effectue grâce à un moniteur idéalement situé sur la table de nuit du patient. Chaque soir, le transmetteur communique de manière automatique avec son défibrillateur ou pacemaker et transmets les informations de sa mémoire au rythmologue via un site web sécurisé. Grâce au rapport engendré, l’équipe médicale analyse un ensemble de tests effectués chaque jour par la prothèse : mesure de l’intégrité des sondes, évaluation de l’état de la batterie, mesures des seuils de stimulation, éventuels troubles du rythme cardiaque etc.
L’autre point intéressant de la télécardiologie concerne l’éventuel diagnostique et traitement d’arythmies aussi bien atriales que ventriculaires. L’étude COMPAS a montré que la télésurveillance diminuait de 66% les hospitalisations liée aux arythmies atriales et aux AVC grâce à l’instauration précoce d’un traitement anticoagulant. De la même manière la détection d’arythmies ventriculaires permet d’optimiser les thérapeutiques du patient ainsi que la programmation du défibrillateur, voire même de proposer une ablation de cette tachycardie ventriculaire.
Le télésuivi représente donc une véritable opportunité aussi bien pour les cardiologues que pour les patients. A terme, on peut espérer que l’avancée de la pratique médicale en fasse une alternative au suivi traditionnel des stimulateurs. Nous assistons incontestablement à la naissance de la médecine de demain.